Page:France - Saint Yves.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


1. Tréguier, par des chants d’allégresse,
Célèbre son heureux patron ;
Qu’à ton bonheur tout s’intéresse,
Et que tout exalte son nom.
Pleins de respect pour sa mémoire,
Bénissons-le en ce beau jour ;
Saint Yves, du sein de la gloire,
Sera sensible à notre amour.

2. Kermartin, antique demeure,
Vit naître cet homme pieux :
En lui, tout montra de bonne heure
Un cœur favorisé des cieux :
De sa naissance la noblesse
Ne l’enfla point de vanité ;
Dieu seul fut toujours sa richesse,
Et sa grandeur, l’humilité.

3. Brûlant d’une céleste flamme,
Yves, dès ses plus jeunes ans,
À la grâce ouvre sa belle âme,
Et coule des jours innocents.
S’il avance d’un pas rapide,
Dans les sciences des humains,
Il se montra bien plus avide
Du savoir qui forme les saints.

4. Yves, dont le Seigneur seconde,
Soutient et bénit les progrès ;
Dans le Droit, science profonde,
Brille par d’éclatants succès ;
Mais les lauriers qui le couronnent,
Dans Paris et dans Orléans,
Loin de l’élever ne lui donnent
Que de plus humbles sentiments !