Page:France - Saint Yves.djvu/361

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ployées font retentir, à son de trompes ou olifants, la gloire de saint Yves. Entre ces anges est la statue du bon pasteur habillé d’une peau de mouton, puis la Vierge à l’oiseau de l’ancienne église de Coatcolvézou devant laquelle a prié saint Yves, et aux deux extrémités, saint Michel à l’épée flamboyante, et un autre ange portant la bourse de la charité.

M. de la Borderie, membre de l’Institut, qui a pris chaudement en main la cause du tombeau de saint Yves, en a fait une très belle description. C’est sur ses données que M. Devrès, architecte de Notre-Dame, en a conçu le plan et dirigé les travaux. M. Valentin, le pieux et distingué sculpteur breton, est l’auteur de la statue qui méritait plus qu’une mention honorable, et notre compatriote Hernot a fourni et poli le granit bleu qui se marie si bien avec la belle pierre blanche de Conflans. Le tout forme un ensemble harmonieux qui fera honneur à notre siècle, et attestera hautement la dévotion des Bretons pour leur saint compatriote.

L’inauguration s’en est faite avec un éclat dont on n’avait pas encore été témoin au pays de Tréguier. Monseigneur Fallières a annoncé cette fête par une lettre pastorale où il résume la vie merveilleuse du thaumaturge breton. Cette lettre, lue dans