Page:France - Saint Yves.djvu/370

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siècles, quand l’intérieur de l’édifice n’a pas été remanié ; quelquefois elle est fraîchement sortie d’un de nos ateliers de statues religieuses. Partout on a cherché à représenter, le mieux possible, le grand saint de la Bretagne. Les tableaux sont plus rares, mais on en trouve encore qui ne manquent pas de mérite. À ceux que nous avons déjà mentionnés dans ce travail, nous devons ajouter les tableaux de Tressignaux et de Plufur, dans deux petites chapelles du XVIIe siècle, situées sur les cimetières de ces deux paroisses. Sous ces statues ou près de ces tableaux, est appendu un petit carton imprimé : ce sont les litanies de saint Yves. On les récite avec une piété profonde. Rien de plus touchant d’ailleurs que cette suite d’invocations accumulées qui contiennent aussi, en quelques mots, toute la vie du saint.

Les litanies ou supplications sont bien anciennes dans l’Eglise. Elles ont été imitées de la prière liturgique qui commence la messe, puisque le Kyrie eleison n’est lui-même qu’une litanie abrégée, une supplication à Dieu. Aussi toutes les litanies, soit des saints, de la Sainte-Vierge ou du Saint Nom de Jésus, commencent par ces trois invocations à Notre Seigneur Jésus-Christ. Il n’y a guère de saint qui