Page:France - Saint Yves.djvu/41

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connues de notre région, avec de nombreux prieurés dont nous trouvons la trace dans nos campagnes, sans savoir toujours, d’une manière certaine, à quels ordres ils appartenaient.

C’étaient presque toujours ces religieux qui desservaient les églises bretonnes. Il y avait cependant des prêtres séculiers, ordonnés le plus souvent comme bénéficiers au titre d’une paroisse, et généralement ils exerçaient le saint ministère pendant les premières années, au lieu de leur naissance. Ce n’était pas encore ce que l’on peut appeler le clergé paroissial, attaché à son clocher, vivant dans son presbytère, et dépendant de son évêque. C’est le moment que Dieu choisit, pour susciter en Bretagne un prêtre qui parut au milieu de son siècle avec la triple auréole de la sainteté, de la noblesse et du savoir. Nous avons nommé saint Yves de Kermartin !

Nos ancêtres avaient placé d’eux-mêmes, sur les autels, les saints religieux qui avaient évangélisé leur pays. Yves, l’humble prêtre qui paraît, quoiqu’on en ait dit, n’avoir appartenu à aucun ordre religieux, recevra la canonisation solennelle par les délégués du Pontife suprême, et sera, chez nous, le premier, après saint Guillaume, à être