Page:France - Saint Yves.djvu/68

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lui avaient été donnés par Dieu, comme un présage de sa sainteté future. Héloury signifiant gai, joyeux, et Yved ou Evode, bonne odeur, on peut y trouver les explications que le pieux auteur a laissées sous-entendues. Saint Yves fut, en effet, un enfant de bonne odeur qui porta la joie dans l’Église de Dieu.

Nous connaissons peu de choses sur les premières années du jeune Yves de Kermartin. Sa mère ayant révélé à Jean de Kergoz un songe qu’elle avait eu, où Dieu lui annonçait que l’enfant qu’elle portait dans son sein, serait un jour un grand saint dans l’Église, elle dut l’élever dans la plus grande piété et ne négligea rien pour lui en inspirer de bonne heure le goût et les sentiments. Douce influence de la mère chrétienne ! Qui de nous n’a pas plus d’une fois versé des larmes attendries sur ces souvenirs peut-être lointains ! On ne comprendra jamais tout ce qu’il y a de mystérieux dans cette vie intime que la mère communique chaque jour à son enfant.

Dès que le jeune Yves put marcher, et même longtemps auparavant, sa mère le présenta à l’église de saint Tugdual, puis à N.-D. de Coatcolvézou où elle le consacra à la sainte Vierge.

Par une heureuse disposition de la Providence,