Page:France - Saint Yves.djvu/81

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hommes d’armes, tout bardés de fer, sillonnaient les grands chemins, sur leurs chevaux armés comme eux. Le seigneur de Kermartin se joignit à ces chevaliers pour conduire son fils et ses jeunes amis jusqu’à la capitale de la France. Le départ du jeune étudiant causait une tristesse profonde, non seulement au manoir de Kermartin, mais encore dans tous les châteaux du voisinage, et même parmi les pauvres qu’il aimait déjà à soulager de ses mains. Yves prit congé de sa famille, fit ses adieux à son manoir qui lui rappelait tant de doux souvenirs, salua une dernière fois le clocher de saint Tugdual, et partit avec ses provisions de voyage et les pieuses recommandations de sa mère : « Souvenez-vous, lui dit-elle encore, de vivre de façon à devenir un saint. »

§ II. — Saint Yves étudiant à Paris.

Arrivée à Paris, au commencement d’octobre 1267, la pieuse caravane s’occupa de trouver un logement pour les jeunes étudiants bretons. Ce : n’était pas chose facile. De tous les coins de la France et des pays étrangers, les écoliers accou-