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de B. Franklin.

proposer, à son tour, une ou plusieurs questions de morale, de politique ou de philosophie, pour être discutées par la société ; et de lire, en outre, une fois tous les trois mois, un essai de sa composition sur un sujet à son choix.

Nos débats devoient avoir lieu sous la direction d’un président, et être dictés par l’amour de la vérité, sans que le plaisir de disputer, et la vanité de triompher, pussent y entrer pour rien. Afin de prévenir toute chaleur déplacée, nous établîmes que, toutes les fois qu’on se permettrait des expressions qui annonceroient trop d’entêtement pour une opinion, ou qu’on se livrerait à des contradictions directes, on payeroit une légère amende.

Les premiers membres de notre club furent : — Joseph Breintnal, notaire. C’étoit un homme dans la maturité de l’âge, doué d’un naturel heureux, très-attaché à ses amis, chérissant la poésie, lisant tout ce qui tomboit sous sa main, écrivant passablement, ingénieux dans