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VI

DANS LE PARC


 
Un grand parc empli de palmes, de plantes,
De cèdres, de pins au feuillage noir,
Qui balancerait comme un encensoir
Tout un monde obscur de senteurs troublantes ;

Des kiosques couverts de fleurs opulentes,
Où nous viendrions tous deux nous asseoir,
Où nous goûterions du matin au soir
Le déroulement des minutes lentes ;

Des bassins d’azur céleste, et près d’eux,
Baignant ses vieux pieds dans les flots d’ivoire,
Triste, inoubliable et couvert de gloire,

Un grand sycomore aux membres hideux,
Sous qui nous irions nous coucher tous deux,
Quand nous sentirions venir la mort noire.