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Introduction

paraît pas avoir songé un instant à la grave responsabilité qui devait peser sur Sagremor : ainsi qu’on l’a supposé, Froissart devait être orphelin dès sa première enfance et ne s’était jamais rendu compte des devoirs d’un fils.

La trame de Meliador n’est point fort compliquée, mais cette œuvre renferme quelques contradictions qu’il n’est pas sans intérêt de signaler et qui sont probablement imputables, en partie, à la longueur de l’ouvrage. Ainsi l’auteur intervertit, en un certain endroit[1], les rôles qu’il avait précédemment assignés aux deux frères Savare et Feughin[2]. Un peu plus loin[3], il oublie qu’il a fait écrire par Florée une lettre annonçant à la princesse d’Écosse la défaite et la mort de Camel[4].


IV. — Froissart et Wenceslas.

Après les travaux que lui ont consacré le baron Kervyn de Lettenhove[5] et Mme Mary Darmesteter[6],

  1. Tome II, p. 142 (vers 14196 et suivants).
  2. Tome II, p. 4 (vers 9474 et suivants).
  3. Tome II, p. 146 (vers 14326 et suivants).
  4. Tome II, p. 10–11 (vers 9666 à 9726).
  5. Froissart. Étude littéraire sur le xive siècle (Paris, 2 vol. in-12, 1857). Sous un titre différent : Étude sur la vie de Froissart, cet ouvrage, très sensiblement remanié, fait partie de l’introduction qui ouvre l’édition des Chroniques de Froissart, du baron Kervyn de Lettenhove (tome Ier, première partie, Bruxelles, in-8o, 1870).
  6. Froissart (Paris, 1894, in-12), dans la collection intitulée : Les grands écrivains de la France.