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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/72

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VIE

cera dans la lecture de Froissart : elle lui servira de guide à chaque pas ; elle le garantira de l’erreur ou de la séduction, soit que l’historien ait été mal informé, soit qu’il ait voulu en imposer à ses lecteurs, s’il est vrai qu’il en ait été capable.

Le premier livre de Froissart comprend, comme je l’ai dit, l’histoire depuis l’an 1326, jusqu’à l’an 1379. Cet espace renferme le temps de son voyage en Angleterre : temps auquel on doit nécessairement supposer qu’il avait discontinué son histoire ; car il la regardait alors comme étant achevée en cette partie, puisqu’il dit qu’il la porta en Angleterre, où il la présenta à la reine. Elle finissait, comme je l’ai déjà dit, vers l’an 1360 ; et comme on a vu aussi qu’elle était achevée en 1361, et qu’il ne l’avait commencée qu’environ l’an 1357, il est évident que Froissart n’a guère employé plus de 3 ou 4 ans à la composition de cette partie, qui est néanmoins une de celles qu’il me paraît avoir le plus travaillées.

Une sorte de liaison que je trouve[1] entre plu-

  1. Froissart ayant rapporté sous l’an 1364, que la paix avait été faite en Bretagne, promet de traiter, dans la suite, de la rupture de cette paix, qui arriva depuis. L’histoire de cette rupture se lit sous l’année 1373, et le récit des guerres qui s’ensuivirent, continue jusqu’à la fin de ce premier livre.

    Comparez pareillement ce qu’on lit sous l’an 1373, avec ce qui est rapporté sous l’an 1377 au même livre.