mien, comme vous dites… Ce n’est pas indispensable pour comprendre mes sentiments. Je n’ai rien à vous cacher puisque vous n’avez envers moi aucun devoir, ni sur moi aucun droit. Dites-moi ce que vous êtes venu faire. Où nous allons. J’attends !…
Comme il buvait, elle s’énerva davantage :
— Dans trois minutes, je vous préviens que je romprai l’entretien. Dans trois minutes… Vous aurez eu le temps de boire votre thé.
— Il est très mauvais, dit-il avec flegme. Dites à M. Dewalter d’en acheter d’autre.
Il se leva et se remit à marcher. Il lui semblait qu’il avait enfin trouvé son idée.
— J’attends, répéta Stéphane immobile.
Oswill revint vers elle. Il souriait terriblement :
— Tenez, commença-t-il, je vous demande pardon. Je suis entré ici comme si j’allais tout casser, nerveux… Je ne sais pas pourquoi ! Vous avez raison, je n’ai aucun droit. Je ne vous aime pas, je ne suis pas jaloux…
Elle dit :
— Je ne suis pas votre femme.
— Je le sais, cria-t-il. Je le sais. Ne le répétez pas tout le temps !
Elle lui rétorqua, implacable :
— Ne m’y forcez pas.
Il eut envie de se jeter sur elle et de la frapper comme il lui arrivait avec les filles. Il froissa ses mains et les agrafa l’une à l’autre. Il avait un