qu’elle voulait cinq robes pour le surlendemain. Elle précisa qu’elle quittait Paris. Tandis qu’on allait chercher les étoffes, elle apprenait à son amie le divorce offert par Oswill et le plaisir qu’elle en avait.
— Je lui suis reconnaissante, disait-elle noblement… Il a compris que j’avais le droit à une revanche du destin et, devant notre amour, il s’est incliné. Quels que soient ses torts passés, je les lui pardonne désormais. Il ouvre ma prison.
— Dewalter, que pense-t-il ? demanda Pascaline. Sa joie égale la mienne, répondit Stéphane. Je ne peux te faire comprendre son âme sans pareille : Oswill et moi nous sommes d’accord pour aller vite. Avant trois mois, je serai libre. La loi m’oblige ensuite à des délais. Qu’importe ! Georges et moi, nous voyagerons. Tu as entendu que je pars dans deux jours.
— Où irez-vous ?
Stéphane, rieuse, secoua la tête :
— Imagine-toi que je n’en sais rien.
— Comment ?
— Non, vraiment rien. Georges me l’a dit hier : une affaire, qui le retenait à Paris, s’est terminée. Il peut s’en aller quand il le veut et je le préfère ainsi. Je projetais d’aller à Rome. Il objecte que la saison n’est pas propice. J’ai parlé du Caire. Il semble penser qu’il est mieux de ne pas trop