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l’homme à l’hispano

Un observateur sagace aurait discerné sa volonté d’être toujours, et dans tous les détails, maître de lui et secret.

— J’ai une idée, dit Pascaline. Vous cherchez une belle solitude, un exil heureux et voici l’hiver… Allez dans mon pays natal. Là, vous vivrez de vous-mêmes.

Georges tressaillit et, si préoccupé qu’il fût de ne rien manifester, il eut envie de crier : oui. Il se rappelait que Mme Rareteyre était née à Arcachon. Arcachon, c’était — ou presque — sur la route entre Paris et Oloron.

— Ce n’est pas un mauvais conseil, dit Stéphane. Nous y serions bien cachés.

Enfant, plusieurs fois on l’avait conduite dans cette région. Elle en savait le charme un peu solennel, la tranquille harmonie et qu’on y vit en liberté. Dewalter n’insistait plus, mais toute son âme faisait des vœux. Avec une âpre volonté, il voulait que lady Oswill s’en retournât dans son pays.

Pascaline, innocemment, faisait le jeu :

— J’irai vous voir, dit-elle. Vous souffrirez, un jour, la présence de l’amitié, terribles amoureux que vous êtes.

Dewalter regardait Stéphane.

— Eh bien, interrogea-t-elle, voulez-vous ?

Il répondit :

— Oui.

Et même, il ajouta :