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l’homme à l’hispano

lui offrit le bijou. Elle sourit et dit qu’elle le porterait souvent.

Aidée de la marchande, elle le mit à son cou, tandis que Dewalter payait l’italien. Alors, il lui resta en poche trois mille francs.

Il était depuis quinze jours à Oloron.


Le soir, tandis qu’elle s’habillait pour le dîner, il dit deux choses : il dit qu’il avait un vieux notaire, jadis son tuteur entre la mort de son père et sa majorité, que c’était pour lui un serviteur fidèle et qu’il projetait de le faire venir pour quarante-huit heures. Il expliqua que ce Montnormand s’occupait de ses affaires mieux que lui-même. Distraite, lady Oswill répondit qu’elle serait enchantée de le voir. Dewalter lui dit aussi qu’elle devrait inviter pendant quelques jours Pascaline Rareteyre. Il pensait qu’on le lui avait promis et il ajouta qu’il était mieux de le faire sans tarder, pendant que le notaire serait là. Ainsi leur solitude ne serait troublée qu’une fois. Elle rit et l’approuva. Elle ajouta qu’elle en profiterait pour donner un souper à quelques intimes et les lui faire connaître. Ils tombèrent d’accord pour fixer la date cinq jours plus tard, le premier décembre.

— Il y aura juste trois mois que je t’ai rencontré chez Deléone, dit-elle.

Il la regarda, s’approcha d’elle, et il lui répondit :

— J’aurais donné ma vie pour un seul jour.