Page:Frondaie - L'Homme à l'Hispano - 1925.djvu/289

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
278
l’homme à l’hispano

Dewalter parla d’une voix unie :

— Ils sont beaux, cependant. Ils ont quelque chose d’aérien, de libéré. Ils sont lumineux comme des âmes qui n’ont rien à cacher. Ils ont l’air d’une flamme, d’une pensée libre qui se souvient.

— Poète ! murmura Mme de Lutze…

— Oui, dit lady Oswill ! S’il était ambitieux…

— Je le suis, dit Dewalter.

Pascaline demanda si ce n’était pas un défaut. L’un émit que oui, l’autre que non. La conversation roula sur ce thème. Dewalter s’anima et fut brillant. À la fin du souper, il avait conquis tout le monde. Stéphane rayonnait. Elle déclara qu’on allait danser dans un salon voisin où les liqueurs étaient servies. Georges s’approcha d’elle. Il lui dit que Montnormand l’ennuyait, obligé de repartir le lendemain dans la matinée. Il avait des ordres à lui donner. Pour en finir, il avait besoin de quelques minutes. Elle les accorda en souriant et emmena ses amis.