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DES AQUEDUCS.

par un conduit souterrain, une autre eau non moins bonne, qui fut appelée Augusta, du nom de son auteur. Elle prend sa source au delà de celle de l’eau Marcia, à laquelle elle se joint par un canal de 800 pas.

13. Dans la suite, comme ces sept aqueducs ne paraissaient pas suffisants pour les besoins publics et les plaisirs des particuliers, C. César Caligula, qui succéda à Tibère, en commença deux autres la seconde année de son règne, sous le consulat de M. Aquillius Julianus et de P. Nonius Asprenas, 789 ans après la fondation de Rome. Les travaux furent achevés d’une manière très-somptueuse, et inaugurés par Claude pendant le consulat de Sylla et de Titianus, l’an de Rome 803, aux calendes d’août. On donna le nom de Claudia à celle de ces deux eaux qui est tirée des fontaines Cérulea et Curtia ; elle est presque aussi bonne que l’eau Marcia. L’autre fut appelée Nouvel Anio, afin que l’on pût distinguer, par leurs dénominations, les deux eaux dérivées de l’Anio. Cette dernière est la plus abondante de toutes. Le nom de Vieil Anio fut donné à la plus ancienne des deux.

14. L’eau Claudia est prise vers le trente-huitième milliaire de la voie Sublacensis, à 300 pas sur la gauche. Elle est le produit de deux sources très-abondantes et très-belles que l’on nomme, l’une Cérulea, à cause de sa couleur bleuâtre, et l’autre Curtia. Elle reçoit aussi la source appelée Albudina, dont l’eau est tellement bonne, que, réunie à la Marcia, toutes les fois que celle-ci a besoin de supplément, elle ne lui fait rien perdre de sa qualité par son mélange. Comme la Marcia paraissait suffisamment pourvue, on amena dans l’aqueduc Claudia une dérivation de l’eau Augusta,