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LE BOUDDHISME JAPONAIS

de cette secte ; ce qui a rapport à la distinction de la foi et du doute dans l’esprit.

La foi et la pratique de la secte sont très simples ; on n’y considère pas même comme nécessaires les prescriptions, communes au bouddhisme en général « de quitter la famille et d’abandonner les désirs d’ici-bas afin de parvenir à Bouddha ». Les prêtres de la secte ont la permission de se marier et de manger du poisson et de la viande, choses sévèrement prohibées dans les autres sectes bouddhiques.

On recommande aux fidèles de cette secte de persévérer dans leurs propres occupations quelles qu’elles soient et de remplir leur devoir. Il faut donc qu’ils mettent en pratique l’amitié avec autrui et les bonnes relations des familles ; ils doivent aimer toujours le bon ordre du pays et obéir aux lois du gouvernement ; ils doivent également être patriotes. Bouddha dit dans le Grand Sûtra (Sukhâvatîvyûha) : « Il faut d’abord bien penser et bien considérer ; vous devez vous séparer de tout ce qui est mal et choisir et pratiquer tout ce qui est bien ». Puisque les fidèles de cette secte se plient au vœu originel d’Amitâbha Bouddha, ils doivent obéir naturellement à l’instruction de Çâkyamuni et à l’enseignement général sur la moralité ; telle est la « vérité banale » (Saṃvṛiti-satya) de cette secte, ce qui a rapport à la distinction du bien et du mal dans la conduite en ce monde.