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souvenirs d’une actrice.

M. Audras ! celui qui fait toutes les affaires de M. Talleyrand ?

— Justement !

— Eh bien ! c’était lui qui pouvait vous être le plus utile ici.

— Mais ne savez-vous donc pas que c’est un original ! il se met dans la tête des lubies dont on ne peut jamais le faire départir. Savez-vous ce qu’il m’a dit lorsque je l’ai prié de m’adresser à quelqu’un ? Vous demanderez le vieux Durand. L’on m’aurait prise pour une folle comme M. Audras.

— Le vieux Durand ! mais c’est ce qu’il vous faut, il peut tout ici. C’est la plus belle connaissance qu’il ait pu vous donner. Un millionnaire, un homme excellent d’ailleurs, et qui jouit de la plus grande considération. Il est l’ami intime de M. Audras.

— Il me suffira de demander le vieux Durand et il ne se fâchera pas ?

— Mais non.

— Il paraît que ce nom est aussi puissant à