Page:Fusil - Souvenirs d’une actrice, Tome 2, 1841.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
223
souvenirs d’une actrice.

vous jamais eu l’envie d’aller faire un voyage en Angleterre ? lui disais-je.

— Oh ! oui, j’en ai eu le désir, mais je n’ai pu le faire. J’ai commis un crime dans ce pays.

— Ah ! mon Dieu, vous me faites peur ; qu’avez-vous donc fait ?

— J’ai fait une promesse de mariage à une demoiselle, et la veille de la noce j’ai réfléchi que je ne voulais pas me marier, et je suis parti pour la Russie.

Je craignais qu’il ne lui prit fantaisie d’en faire autant. Cette fois, s’il n’oublia pas la femme, il oublia l’heure de la cérémonie. Étant revenue chez moi pour chercher quelque chose, je le retrouvai à la même place. Je me fâchai sérieusement, et l’envoyai faire sa toilette de marié.

En arrivant à l’église, nous l’aperçûmes à côté de M. Dizarn ; il avait l’air d’un petit garçon qui va faire sa première communion.

Notre excellent pasteur, l’abbé Surugue, curé de l’église catholique, avait voulu se signaler, en