Page:Fusil - Souvenirs d’une actrice, Tome 2, 1841.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
240
souvenirs d’une actrice.

se laissant apercevoir, on eût dit la température du printemps. Des oiseaux voltigeaient dans les arbres, et de temps en temps on entendait leurs chants.

Lorsqu’on regardait à travers les doubles croisées, dont les carreaux étaient d’un seul jet de verre de Bohême, on voyait la neige qui couvrait las maisons ; on entendait les roues des voitures crier sur la glace, et l’on apercevait la barbe des cochers ainsi que leurs chevaux couverts de givre.

Ce sont là de ces merveilles que l’on ne peut apprécier que dans un climat glacé, où l’on aime à rappeler, par des contrastes, les douceurs des pays méridionaux et l’âpreté des contrées du Nord, réunie à force d’art.