La nonpareille des Florides,
Satisfaite de ces forêts,
Ne quitte pas ces eaux limpides,
Ces bois ni ces bocages frais ;
Dans sa retraite toujours belle,
Le ciel brille d’un jour serein,
En d’autres pays aurait-elle
Son nid parfumé de jasmin.
Nous échangeâmes un coup-d’œil avec M. de Lagear, et je vis qu’il était très satisfait de mon chant. La comtesse avait trop d’esprit pour se fâcher de l’à-propos.
— Ô ma chère Fleurichette[1], me dit-elle en riant, les nids de votre pays ne sont point parfumés de jasmin.
— J’en conviens, repris-je, continuant la plaisanterie, mais vous ne pouvez me reprocher d’être venue les chercher dans le vôtre.
— Vous êtes une mauvaise tête, me dit-elle en m’embrassant.
De ce moment, je chantai tout ce qu’on voulut. Cette petite anecdote se répandit promptement et ne me fut point défavorable, car elle me donna une
- ↑ J’ai déjà dit que ces diminutifs s’employaient dans l’intimité.