Page:G. Bruno - Le Tour de la France par deux enfants, 1904.djvu/295

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L’AUTRUCHE est un oiseau de l’ordre des échassiers, dont la taille, gigantesque pour un oiseau, dépasse deux mètres. Ses ailes sont impropres au vol, mais elle les étend comme des bras quand elle court. Elle vit en Afrique et en Asie. Elle est si vorace qu’elle avale sans danger tout ce qui se présente, bois, pierres, aiguilles, clous. Ses œufs pèsent plus d’un kilogramme. Pour les faire éclore, elle les cache dans le sable que le soleil d’Afrique chauffe toute la journée. On se sert dans certaines contrées de l’autruche comme monture ; elle court plus vite que les meilleurs chevaux.


dans le désert : en certains pays les hommes l’ont apprivoisée et montent sur son dos comme sur celui d’un cheval. Ils virent encore bien d’autres animaux, une vaste volière contenant des oiseaux de toute sorte dont le charmant plumage miroitait au soleil, et ailleurs, dans des cages spéciales, des vautours, des aigles ; puis, par tout le jardin, dans de petites cabanes, c’étaient des moutons de toute sorte, des chèvres, des espèces étrangères de biches et de bœufs, des loups, des renards, des animaux sauvages.

LE VAUTOUR est un grand oiseau de proie, caractérisé par une petite tête, un bec long et recourbé, un cou dénudé. Il a un vol lourd, mais soutenu, et atteint de prodigieuses hauteurs. Il répand une odeur infecte, car il se nourrit habituellement de charognes et d’immondices. Les vautours suivent en grand nombre les armées, les caravanes et les troupeaux, pour dévorer ceux qui tombent.

Ils passèrent enfin devant les vastes serres qui étaient à demi entr’ouvertes, car le temps était beau et le soleil donnait en plein. Là s’étalaient les plantes des pays chauds avec leurs feuilles et leurs fleurs étranges.

— Mon oncle, dit Julien, savez-vous à quoi servent toutes ces serres pleines de plantes et tous ces arbres étrangers.

— Mais, Julien, elles servent d’abord à nous faire connaître et étudier la végétation des autres pays ; il y a toute une grande science qui s’appelle l’histoire naturelle et qui étudie les plantes et les animaux de la nature ; eh bien, c’est ici, dans ce vaste jardin, que cette science trouve à sa portée les