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mourir de douleur. Corvény n’avait d’ailleurs jamais connu de M. Mylabe que l’enfant au maillot et l’adolescent ; depuis, elle avait quitté la famille de ce nom pour venir dans ses montagnes de Savoie mener la vie qu’elle menait.

Munie de sa pièce de révélation, la tête pleine du 22 septembre, talonnée par cette date qui courait sur ses pas avec tout ce qui s’ensuivait, elle requiert pour elle les rameurs, ce qui n’arrivait jamais, leur montre le monastère, et sans plus d’ouverture. Le religieux de Foran, frère de madame Mylabe, devait être de séjour à Hautecombe ; elle suppliait le ciel de faire qu’il ne fût pas reparti pour son couvent du val d’Aoste. La chose se passait selon ses vœux, mais non selon ses vues. L’oncle de M. Mylabe était retenu par la maladie et bientôt par la mort. Accueillie en suspecte à l’Abbaye, elle n’avait pas même cherché à lui être présentée ; contrainte d’en appeler à son titre de créance, elle l’avait fait