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le fort et le château saint-louis

l’administration de la Nouvelle-France se ferait désormais par la Couronne, les seigneuries continuèrent d’être mouvantes du « Château Saint-Louis de Québec, » mais les seigneurs durent rendre foi et hommage devant l’intendant de justice, police et finances de la colonie, comme représentant direct du roi de France. Avant cette époque, l’intendant avait pu recevoir des seigneurs la foi et hommage, mais seulement au nom de la Compagnie des Indes Occidentales.

Les seigneurs se rendaient au palais de l’intendant pour cette cérémonie officielle, et chacun des actes de foi et hommage de cette époque porte l’exemption « pour cette fois seulement » de se rendre au château Saint-Louis.

Sous le régime anglais, la foi et hommage fut rendue, d’abord au château Saint-Louis, puis après l’incendie du château en 1834, à l’Hôtel du Gouvernement, soit à Québec, soit à Montréal, le vassal étant, dans chaque cas après le 23 janvier 1834, dispensé, « pour cette fois seulement, » de se présenter au château Saint-Louis, à Québec.

Le gouverneur-général recevait la foi et hommage pour le roi, et procès-verbal de cette formalité — avec indications et déclarations relatives à la seigneurie du vassal — était inscrit dans un registre spécial, comme sous l’ancien régime.

Le dernier acte de foi et hommage fut rendu à Québec, à l’Hôtel du Gouvernement[1], le 3 février 1854, devant sir William Rowan, administrateur, et en présence de l’honorable Lewis-T. Drummond, procureur-général, et de quelques autres, par monsieur Jonathan-Sexton-Campbell

  1. Ancien hôtel Payne, longtemps occupé par M. Morgan, Place d’Armes.