Page:Gallonio - Traité des instruments de martyre.djvu/106

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LANIÈRES ET VERGES

Les lanières et les verges étaient souvent employées pour flageller les fidèles adeptes du Christ. Juvénal parle des verges dans ses Satires, de même saint Cyprien, Suétone (Otho), Eusèbe et d'autres anciens écrivains. Elles étaient plus minces et plus fines que les courroies, plus épaisses que des baguettes, A ce propos, nous trouvons dans les lois de Théodore (Circulation en voiture sur les voies publiques, conducteurs de diligences, courriers) les articles suivants : « Décrété que personne ne se serve d'un bâton pour conduire, mais plutôt d'une baguette, ou tout au moins d'un fouet à l'extrémité duquel est placé un court aiguillon. » Cela est suffisant pour montrer que les fouets étaient en usage parmi les Anciens comme il a été declaré ci-dessus. A part les chrétiens, les personnes de la plus humble condition étaient condamnées à être frappées avec ces instruments, ainsi que le déclare Plaute, Amphytrion ; et même les vierges Vestales, si par négligence elles laissaient éteindre le feu consacré d'une manière impie à Vesta, fausse deesse des Romains, étaient soumises à ce châtiment. Voyez Valérius Maximus et l'historien Tite-Live. Pourtant, pour en revenir aux saints Martyrs de Notre Seigneur Jésus-Christ, nous trouvons qu'un grand nombre de ceux-ci étaient frappés avec des fouets et des bâtons — avec des bâtons, les saints Félix et Alexandre, Privatus et Bassus, évêques, Julius, sénateur, et bien d autres ; avec des fouets, les saints Martyrs Neophytus, Julianus, Tryphon, Sabbatius, et un nombre considérable d'autres dont les noms sont oubliés. Au sujet de ceux-ci, nous trouvons dans le Martyrologe Romain du 20 février, le rapport suivant : « Commémoration des saints Martyrs à Tyr en Phénicie, dont le nombre est connu de Dieu seul. Sous