Page:Gallonio - Traité des instruments de martyre.djvu/110

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consistait, apres les avoir contraints de se depouillerdeleur chemise, a leur faire creuser une tranchee tandis que le reste des soldats regardait.

Quant aux autrespunilionsmcntionnees, voyez encore Tite-Live (Livre xxvii) : « Les cohortes qui avaient perdu leur etendard furent condamnees a manger de 1 orge ; et les centurions de ces memes cohortes dont les etendards avaient ete perdus, furent depouilles de leurs ceinturons et prives de leurs epees ». Polybe aussi parle de l'orge etant emplouée comme aliment au lieu de froment, en signe de disgrace.

Au sujet de la punition qui consistait a faire couler le sang, Aulu-Gelle dit ce qui suit : « C etait une ancienne habitude, comme punition militaire et en signe d ignominie, d ouvrir une veine au coupable pour le saigner. »

Nous trouvons 1 evidence d autres formes de punitions plus severes encore dans les passages que nous allons citer. Tite-Live, ecrivant sur la reforme de la discipline militaire de Scipion devant Numance, dit : Tons les soldats qu il prit hors des rangs, il les fit fouetter : si c etait un citoyen remain, avec des douves ; si c etait un etranger, avec des batons , el dans un autre endroit : « Publius Nasica et Decius Brutus, les deux consuls, firent une revue des troupes a 1 occasion de laqnelle un chatiment ftit inflige, probablement pour produire un excellent effet sur 1 esprit des recrues, devant lesquelles la chose etait executee. Un certain Caius Matienus, qui avait ete accuse devant les tribunaux du peuple d avoir deserte 1 armee en Espagne, fut condamne a la fourche ou pilori, puis battu avec des batons pendant longtemps et enfin vendu comme esclave pour un sesterce. » Ciceron aussi, Philippiques : « Les legions qui abandonnerent le consul, si c etait un consul, meriterent la flagellation. »

Maintenant, selon Polybe, cette punition de la flagellation était appliqueé de la facon suivante : Premierement, le tribun