Page:Gallonio - Traité des instruments de martyre.djvu/25

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prisonnier pendant deux ans dans une tour ; puis finalement, par le gouverneur Priscillianus, brûlé au poteau, en confessant le seigneur Jésus. » Ainsi dit le Martyrologe Romain.

En premier lieu, nous devrions noter que, quelquefois, les exécuteurs des martyrs pendus avaient l’habitude, afin d’écarteler les diverses jointures de leur corps, d’attacher à leurs pieds des pierres d’un grand poids. De cela, un noble et indubitable témoignage nous est donné par les histoires de divers saints, spécialement celle de saint Samona, déjà mentionné dans une autre partie du présent chapitre.


POIDS PAR LESQUELS FURENT TORTURÉS LES ATHLÈTES
DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST


Nous lisons et relisons, dans les Histoires des Martyrs, comment, après avoir été pendus, ils étaient, au milieu d’autres tourments, chargés de poids, dont quelques-uns étaient, comme nous le décrivons plus haut, de fer ou de bronze, et d’autres de pierre. Pour ces derniers, nous avons cette preuve qu’il y en a qui ont été conservés jusqu’à nos jours, ici, à Rome, dans les Églises des Saints Apôtres, et aussi dans celles de saint Apollinaire et d’Anastase, non loin de la cité. Il y avait des pierres d’un grand poids, de couleur noire, de forme ronde ou ovale, avec un anneau de fer incrusté dans la pierre, où l’on passait une corde pour lier et pendre aux pieds ou aux mains des martyrs suspendus.

Une autre chose que nous ne voudrions pas voir ignorer par le lecteur, est que certaines autorités ont propagé l’opinion que ces dites masses de pierres, appelées par Joseph (Macchabées) orbiculaires, ou Pierres Rondes, n’étaient pas désignées spécialement comme employées pour torturer, mais bien pour servir de