Page:Gallonio - Traité des instruments de martyre.djvu/26

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poids. Cela, pourtant, ne peut possiblement pas être, ainsi qu’il est prouvé dans les notes ajoutées au Martyrologe Romain, car les pierres pour peser avaient toujours (comme le remarquent Isidore et Alciatus en parlant des poids) le chiffre de leur pesanteur inscrit dessus. Chose que n’ont pas celles qui sont ici.

Ces charges de pierres étaient entièrement différentes (comme on le trouve mentionné dans les notes déjà citées du Martyrologe Romain), de celles auxquelles étaient condamnés les détenus pour dettes dans la loi XII des Tables. Ces dernières n’étant rien autre que des entraves. Aulu-Gelle en parle, disant : « Liez-le, soit avec des courroies, soit avec des entraves ne pesant pas moins de quinze livres, ou, si un plus grand poids est nécessaire, prenez des entraves plus pesantes encore. »


DU QUATRIÈME MOYEN DE SUSPENSION, C’EST-À-DIRE D’ÊTRE
PENDU PAR LES DEUX BRAS


Cette quatrième méthode de suspension est mentionnée dans les Actes des saints Procopius, Andochius, Thyrsus, Félix et d’autres, leurs compagnons.

Ici, vous devez savoir que la coutume des païens, selon l’occasion, était celle-ci : soit d’attacher de lourds poids aux pieds de ceux qui supportaient ce genre de suspension, ou bien, après leur avoir croisé les bras derrière le dos, de les élever en l’air en les tirant, et ensuite de les laisser retomber. Ainsi, dans le Martyrologe Romain, le 24 septembre, nous lisons sur les saints confesseurs du Christ, saint Andochius et ses compagnons : « À Augusto-dunum (Autun) l’anniversaire des saints martyrs Andochius, prêtre, Thyrsus, diacre, et Félix, qui étant envoyés d’Orient par le saint Polycarpe, évêque de Smyrne, pour enseigner le christianisme à la Gaule, furent en ce pays cruellement flagellés