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CHAPITRE III

Du cheval de bois comme instrument de torture, de même de nombreuses et diverses sortes d'entraves.


LE cheval de bois, comme instrument de torture, a été cite par Cicéron et par beaucoup d'autres anciens écrivains - par Cicéron dans le Pro Deiotaro et le Pro Milone et les Philippiques. D'autres auteurs, qui en font aussi mention, sont Valère Maxime, Quintilien, Sénèque, Ammianus Marcellinus, ainsi que d'innombrables Histoires et Actes des Martyrs, principalement ceux de saint Crescentianus, des saintes Dorothée, Agathe et Eulalie, vierges et martyres, des saints Felix et Fortune, Alexandre et Bassus, évêques et martyrs - pour ne pas nommer une incalculable légion d'autres des deux sexes.

A part les écrivains et les Vies des Saints cités ci-dessus, le cheval de bois est également mentionné par saint Cyprien, dans son Epitre à Donatus et ailleurs par saint Gérôme, saint Augustin, Eusèbe, Isidore et d'autres - comme aussi par Prudentius qui en parle maintes fois dans ses Hymnes. Tous ceux-ci s'accordent à reconnaître que le cheval de bois était un instrument de torture employé dans les anciens temps pour arracher la vérité à des personnages suspects on coupables. Ainsi Cicéron, dans son Pro Deiotaro, écrit : « D'après la coutume de nos ancêtres, un esclave ne peut produire aucune charge contre son maître ; même soumis à la torture, lorsque la douleur peut arracher la vérité