Page:Gallonio - Traité des instruments de martyre.djvu/79

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Et laboure son visage de sillons sanglants.
La peau et la barbe qui la rendait dure sont arrachees par lambeanx,
Le menton et les traits sont tous laceres.

Ainsi parle Prudentius. D autre part, Suetone (Tibere) semble s opposer a cette opinion dans un passage oil on parle des fidiculae comme d une forme de supplice apparemment toute differente : II avait encore invente un autre mode de torture ; apres avoir traitreusement induit ses victimes a boire longtemps et beau coup, il leur faisait soudain Her les parties privees, de sorte qu ils sonffraient a raourir par la contraction des liens (fidiculae) et par la dilatation de leur vessie sous 1 accumulation de 1 urine. Voila ce que dit Suetone, mais, sans vouloir discuter son autorite, on peut admettre de suite qu ici nous avons affaire a une chose tout a fait differente de ce que Ton cite comme fidicalae dans les Histoires des saints Martyrs et autres autorites mentionnees. Mais, assez sur ce sujet.

Pourtant, relativement a ce que nous avons dit ci-dessus concernant certains autres genres de supplices qui consistaient a etendre les prisonniers sur un cheval de bois et a les torturer, il faut remarquer que nos ancetres avaient 1 habitude d etendre la personne sur cet instrument et que, au moyen des fidiculae ou griffes de fer, ils lui dechiraient les membres ou bien les lui brulaient avec des plaques rougies au feu ou autres choses sembla- bles. Cela est rapporte dans diverses collections d Actes des Saints Martyrs et specialement dans YEpitre a Donatus de saint Cyprien, oil il ecrit : La lance etait la, et 1 epee, et 1 executeur se tenait pret, et il y avait la griffe de fer qui arrache et dechire les ilancs, le cheval qui ecartele les membres et le feu qui brule, bien des sortes de supplices pour un pauvre corps humain. Et encore, a un autre endroit : Mais la cruaute du Juge au cceur de pierre