Page:Gallonio - Traité des instruments de martyre.djvu/80

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fut de nouveau excitée, et la victime, déja épuisée par la souffrance, fut de nouveau dcchirée par le fouet, frappeée par le bâton, disloquée sur le cheval, lacérée par les griffes de fer et brûlée par les flammes. » Saint Augustin aussi écrit dans son Épître à Marcellinus : « Quand, je vous le demande, avez-vous avoué vos crimes si pleins de haine? Ce n est ni par le cheval qui disloque les membres, ni par les griffes de fer qui déchirent, ni par les flammes qui brûlent, mais par de simples coups de fouet? » De même Cicéron dans In Verrem : « Mais quoi, lorsque les plaques rougies au feu, ainsi que le reste des instruments du bourreau, furent apportées… » Et dans les Philippiques : « Appelez sous vos yeux les entraves et les fouets, le cheval, l exécuteur et l horrible Samarius, le bourreau. » Sénèque aussi : « Et tout un appareil de cruauté doit lui être payé de retour : ses chevaux et ses griffes de fer, ses entraves et ses croix, ses plateaux et son feu et le crampon qui traîne hors de l arène le corps torturé. » Et Ammianus Marcellinus : « Les chevaux furent étendus et l exécuteur préparait ses crampons et ses instruments de supplice. »

Il ne nous reste plus maintenant qu à citer quelques vers tirés des Hymnes de Prudentius, traitant du même sujet : De l Hymne de saint Vincent, Martyr :

Extorque, si potes, fidem.
Tormenta, carcer, ungulæ,
Stridensque flammis lamina
Atque ipsa poenarum ultima
Mors Christianis ludus est.

Et un peu plus loin dans la même hymne :

Ridebat haec miles Dei,
Manus cruentas increpans
Quod fixa non profundius
Intraret artus ungula.