Page:Galmot - Un mort vivait parmi nous, 1922.djvu/259

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

raient de faim au bord de la forêt prodigue et surpeuplée.

Il ne restait plus que deux pirogues et de$ vivres parcimonieusement mesurés pour une semaine encore. Tout l’outillage avait sombré.

Ils naviguaient maintenant sur une sorte de ruisseau étroit qui marquait la dernière limite des hauts-bassins.

— Quelques jours encore, disait l’Indien… Rappelez-vous le plateau et le lac… quelques jours encore, nous hisserons les pirogues sur la lagune qui conduit à la Ville.

Il parlait difficilement ; quelque chose le tenait à la gorge et l’étouffait, tandis qu’il étreignait la main de Pierre Deschamps.

Ils dormaient parfois douze et quinze heures ; au réveil, leurs membres étaient encore engourdis et douloureux.