Page:Galmot - Un mort vivait parmi nous, 1922.djvu/69

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pide, il regardait en chancelant Ganne qui semblait dormir, roulé en boule, les jambes ramassées sous le menton.

Il n’y avait en lui aucune pitié, nulle horreur de ce qu’il avait fait ; ses yeux allaient du corps inanimé de Ganne au visage empourpré de Marthe ; ses yeux luisaient comme des charbons ardents derrière les paupières humides ; ses bras tremblaient légèrement.

Marthe respira longuement l’odeur de sang qui remplissait la pièce d’une vapeur acre. Puis, soudain, elle disparut dans l’encadrement de la porte.