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dans les établissements français de l’Océanie, soit rapporté, et que l’on en revienne purement et simplement à la loi du 18 germinal an X, promulguée dans la colonie depuis 1874.

Signé : Martiny, Lentzen, Raoulx, Wilmot.

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« Grâce à ce décret, on a pu mettre à terre toutes les Églises qui avaient jusqu’alors conservé une certaine indépendance, l’administration s’étant faite la complice de la secte envahissante ? Et pour être plus sur de venir à bout de certaines résistances, l’imagination aidant, on a trouvé l’ingénieux moyen, en remaniant habilement le texte primitif, de faire entrer au grand Conseil, à côté du pasteur anglais de la Société des Missions de Londres, les directeurs d’écoles françaises indigènes, parmi lesquels se trouvaient, comme par hasard, M. Viénot.

« On s’imagine là-bas (au Ministère) être en présence d’intérêts élevés alors qu’il ne s’agit que de réalités mesquines qui n’acquièrent d’importance que par l’immixtion même du pouvoir

« D’ailleurs ce décret qui ne devait être à l’origine qu’un règlement religieux est devenu, dans les mains de ceux qui l’appliquent, une arme politique dont ils ne font usage que pour combattre les vrais intérêts du pays. L’élection de M. N… en est une preuve, car elle a démontré jusqu’à l’évidence, ce que du reste on savait déjà, que les Églises ne sont, en fait, que des circonscriptions de vote, et les temples, des locaux affectés à la distribution des bulletins.

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« Le Conseil répond affirmativement. »




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