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LIVRE IV.



CHAPITRE I.




LUTTES DE L’ÉTAT ET DE L’ÉGLISE.

1663–1682.

Le conseil souverain : division au sujet du syndic des habitations. — M. de Mésy suspend les conseillers de l’opposition. — Moyen étrange qu’il veut employer pour les remplacer. Nouveaux membres nommés. — M. de Villeray passe en France pour porter les plaintes contre lui. — Il est révoqué ; sa mort. — M. de Courcelles lui succède. — Arrivée de M. de Tracy, vice-roi, de M. de Courcelles et de M. Talon 1er. intendant, d’un grand nombre d’émigrans et du régiment de Carignan. — La liberté du commerce est accordée à la colonie, sauf certaines réserves. — Guerre contre les Iroquois. — Deux invasions de leurs cantons les forcent à demander la paix. — M. de Tracy repasse en France. — Le projet de franciser les Indiens échoue. — L’intendant suggère de restreindre l’autorité du clergé dans les affaires temporelles. — Travaux et activité prodigieuse de Talon ; impulsion qu’il donne à l’agriculture et au commerce. — Licenciement du régiment de Carignan à condition que les soldats s’établiront dans le pays. — Talon passe en France. — Le gouverneur empêche les Iroquois d’attirer la traite des pays occidentaux à la Nouvelle-York ; et apaise les Indiens prêts à se faire la guerre. — Mortalité effrayante parmi eux. — Talon, revenu en Canada, forme le vaste projet de soumettre à la France tout l’occident de l’Amérique. — Traité du Sault-Ste.-Marie avec les nations occidentales qui reconnaissent la suprématie française. — Fondation de Catarocoui (Kingston). — Le comte de Frontenac remplace M. de Courcelles : ses talens, son caractère. — Discours qu’il fait au conseil souverain. — Lois nombreuses décrétées touchant l’administration de la justice et d’autres objets d’utilité publique. — Suppression de la compagnie des Indes occidentales. — Division entre M. de Frontenac et M. Perrot gouverneur de Montréal ; celui-ci est emprisonné au château St.-Louis. — Le clergé appuie M. Perrot. Le conseil souverain est saisi de l’affaire qui est finalement renvoyée au roi. — M. Duchesneau relève M. Talon. — Querelles avec M. de Pétrée au sujet de la traite de l’eau-de-vie. — Dissensions entre le gouverneur et M. Duchesneau : ils sont rappelés tous deux. —