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HISTOIRE

ment était compliquée. La nation négociait sans cesse avec le prince. L’autorité des rois était illimitée, sans être avouée par les lois ; la nation souvent trop indépendante n’avait aucun garant de sa liberté. De là on s’observait, on se craignait, on se combattait sans cesse. Le gouvernement s’occupait uniquement, non du bien de la nation, mais de la manière de l’assujettir. »

François I est un des rois qui eurent le moins de difficultés et de dissensions intérieures à combattre. Cependant la révolte du fameux connétable de Bourbon, et des émeutes populaires au sujet des impôts, troublèrent son règne. Les discordes civiles et religieuses auraient été probablement beaucoup plus sérieuses sans ses guerres avec le puissant Charles-Quint, dans lesquelles les grands comme les petits voyaient l’intérêt de la France profondément engagé.

À l’époque du départ de Verazzani pour son troisième voyage, l’on était dans le fort de la guerre ; et après la fin désastreuse de cette expédition, jusqu’au rétablissement de la paix, tout projet de colonisation parut abandonné.