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HISTOIRE

Il envoyait annuellement 5 ou 6 bâtimens à la pêche du loup-marin, et à peu près un pareil nombre dans les Îles et à Louisbourg chargés de farine, lesquels revenaient avec des cargaisons de charbon, de rum, de melasse, de café et de sucre. Il recevait de France une trentaine de navires formant environ 9,000 tonneaux.

Dans les temps les plus florissans, les exportations du Canada ne dépassèrent pas 2,000,000 livres en pelleteries, dont 800,000 en castor, 250,000 livres en huile de loup-marin et de marsouin ; une pareille somme en farine ou pois, et 150,000 livres en bois de toutes les espèces. Ces objets pouvaient former chaque année 2,650,000 livres. Si l’on ajoute à cela une somme de 600,000 livres pour les divers autres produits et le jin-seng au moment de sa plus grande vogue, on aura un total de 3 millions 250 mille livres.

L’auteur des « Considérations sur l’état du Canada pendant la guerre de 1755 »[1], évaluait alors le montant des exportations à environ 2 millions et demi, et celui des importations à huit millions de vente[2]. Comment cet im-

  1. Collection de la Société littéraire et historique.
  2. L’histoire de M. Smith contient un état (V. Appendice C.) des exportations et des importations de ce pays dont les chiffres diffèrent essentiellement de ceux de l’auteur des Considérations.