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DU CANADA.

de l’Acadie dont Sa Majesté très-chrétienne avait autrefois joui, dans lequel les noms des forts et habitations de Pentagoët, St.-Jean, Port-Royal, Hève et Cap de Sable, avaient été insérés à la demande de M. de Ruvigny. Ils indiquèrent encore un mémoire de MM. de Barillon et de Bonrepaus de 1687, dans lequel il était dit que Pentagoët est situé en Acadie ; une lettre de M. de Villebon, gouverneur de cette province de 1698 ; les propositions que fit l’ambassadeur de France en 1700, portant ces mots « que les limites de la Nouvelle-France du côté de l’Acadie s’étendent jusqu’à la rivière Kénébec ; » enfin la commission de M. de Subercase nommé en 1710 gouverneur de l’Acadie, du Cap-Breton, îles et terres adjacentes depuis le cap des Rosiers du fleuve St.-Laurent, jusqu’à l’ouverture de la rivière Kénébec.

Après avoir ainsi exposé longuement toutes leurs preuves, qu’ils déclarèrent n’être pas de nature à pouvoir être contestées, et qu’elles démontraient que la couronne de France, lorsqu’elle avait été en possession de l’Acadie, avait toujours demandé et possédé comme tel tout le territoire renfermé dans les limites énoncées dans leur mémoire du 21 septembre, MM. Shirley et Mildmay dirent qu’ils pourraient tranquillement s’en tenir à la demande de sa Majesté ; mais qu’afin de mettre cette demande