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DU CANADA

retint jusqu’au mois d’octobre. De son côté, le chef de brigade Bourlamarque retiré à l’île aux Noix et s’attendant à être attaqué d’un moment à l’autre, prenait tous les moyens de retarder la marche de l’ennemi, soit par des embarras dans le bas du lac, soit par des fortifications sur l’île où il était. Mais là comme à Québec l’on regardait cette frontière comme perdue si le général Amherst montrait un peu de vigueur.

Les nouvelles du lac Ontario et de Niagara étaient encore plus mauvaises. Le capitaine Pouchot, qui était parti pour le dernier poste l’automne précédent, mais qui n’avait pu aller au-delà de la Présentation, fut chargé de s’y rendre dès le petit printemps afin de relever M. de Vassan. Il partit de Montréal à la fin de mars avec environ 300 réguliers et Canadiens, attendit à la Présentation 2 corvettes de 10 pièces de canon que l’on se hâta d’achever, et parvint le 30 avril à Niagara. Il commença aussitôt à faire travailler aux réparations de la place, dont les murailles étaient en ruine et les fossés presque comblés. Ayant été chargé de faire replier les postes de l’Ohio s’ils étaient attaqués, et n’entendant parler d’aucun mouvement de ce côté, il envoya un renfort avec des vivres et des marchandises à Machault, où commandait M. de Ligneris, se