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DU CANADA

avait précipité le pas se resserrant en avançant, et les trois brigades de la droite étaient déjà formées lorsque les Anglais commencèrent l’attaque avec une grande vivacité, la mitraille de leur nombreuse artillerie faisant de terribles ravages dans les rangs des Français, qui n’avaient encore que leurs petites armes pour y répondre.

Le général Murray sentant l’importance de s’emparer du moulin de Dumont qui couvrait l’issue par laquelle les Français venant par la chaussée de Ste.-Foy, entraient sur le champ de bataille, le fit attaquer par des forces supérieures. Il espérait qu’en écrasant les 5 compagnies de grenadiers qui le défendaient, il pourrait tomber ensuite au milieu de l’armée française, refouler devant lui les bataillons qui étaient encore en marche et couper l’aile droite engagée sur le chemin de St.-Louis.

Le général de Lévis, prévenant son dessein, fit retirer sa droite à l’entrée du bois qui était derrière elle, et abandonner le moulin de Dumont par les grenadiers, qui se replièrent afin d’abréger la distance à parcourir par les brigades arrivantes. Mais leur ardeur ne lui permit pas d’exécuter ce mouvement complètement. Le chef de brigade Bourlamarque, chargé du commandement de la gauche, fut dans ce moment grièvement blessé par un