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DU CANADA

dre vers l’anglification et le protestantisme ; que s’il fallait admettre le culte ou les formes du culte catholique, on devait en bannir les doctrines ; que l’exercice de ce culte ne devait pas avoir plus de priviléges en Canada qu’en Angleterre ; que les Canadiens ne devaient pas avoir d’évêque ; que le diocèse pouvait être gouverné par un grand-vicaire élu par un chapitre et les curés de paroisses, ou un surintendant ecclésiastique nommé par le roi, et dont le pouvoir se bornerait à l’ordination des prêtres ; que toutes les communautés religieuses d’hommes et de femmes devaient être abolies après l’extinction des membres actuels, et leurs biens rendus à la couronne pour être employés au soutien des cultes et à l’éducation de la jeunesse sans distinction de croyances ; que les bénéfices ou cures devaient être rendus fixes, et que contre l’opinion du Bureau du Commerce qui s’était prononcé pour l’abolition du chapitre de Québec, opinion qui n’est peut-être pas étrangère à son extinction peu d’années après, quoique, comme on l’a donné pour motif, la disette de prêtres au siége de l’évêque, la difficulté d’en appeler des campagnes pour les assemblées capitulaires, et la pénurie de la caisse épiscopale privée de ses plus grands revenus par la conquête, aient probablement contribué plus que toute autre chose