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DU CANADA

l’office de Cursitor, baron de l’échiquier, afin de la présenter au roi. Par cette pétition signée de 148 personnes seulement, dont 3 Canadiens protestans, ils demandèrent en termes généraux la convocation d’une assemblée de telle forme et manière que le roi le jugerait convenable ; mais en même temps ils en adressaient une autre au comte de Darmouth, l’un des secrétaires d’état, pour le prier de s’intéresser en leur faveur, et lui exposer que le conseil et le gouverneur passaient des ordonnances contraires aux lois anglaises ; que le pays manquait de ministres protestans, et que le séminaire de Québec ouvrait des classes pour l’éducation de la jeunesse, ce qui était d’autant plus alarmant que les professeurs protestans en étaient exclus. Ils écrivirent aussi aux principaux marchands de Londres pour les prier de seconder leur démarche. Ils tenaient tant à leur système d’anglification que, même encore plusieurs années après (1782), le conseiller Finlay suggérait d’établir des écoles anglaises dans les paroisses et de défendre l’usage du français dans les cours de justice après un certain nombre d’années.

Mazères, sachant que les ministres étaient contre l’octroi d’une assemblée représentative, et en faveur d’un conseil législatif, leur suggéra de le former de 31 membres inamovibles