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DU CANADA

cer la citadelle ; et tandis que les mouvemens de ces deux divisions attireraient l’attention de la garnison à la défense de la haute-ville, les deux autres corps chargés de la véritable attaque, devaient pénétrer dans la basse-ville, et de la basse-ville dans la haute, que l’on pensait ouverte de ce côté. Le colonel Arnold se chargeait d’enlever, à la tête d’environ 450 hommes venus de St.-Roch, les barricades et les batteries du Sault-au-Matelot ; le général Montgomery se réservait la dernière colonne et la plus forte pour enlever la barrière de Près-de-Ville, et entrer dans la place par la rue Champlain. À deux heures du matin, toutes les troupes étaient sous les armes ; les unes avaient mis sur leurs chapeaux de petites branches de pruche pour se reconnaître au milieu des ennemis ; les autres, des écriteaux avec ces mots Liberté ou la mort. Elles allèrent se placer aux différens postes qui leur avaient été assignés. Le général Montgomery descendit par la côte du Foulon, et s’avança avec sa colonne en suivant le rivage jusqu’à l’anse des Mères, où il s’arrêta pour donner le signal auquel toutes les colonnes devaient se mettre en mouvement. Il était près de quatre heures du matin. Deux fusées furent lancées, et aussitôt plusieurs signaux que se firent les assaillans, rendus à leurs points d’at-