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DU CANADA

général Herkiner, qui venaient au secours de la place, et qui furent entièrement défaits, il fut abandonné des sauvages et obligé, dans une panique qui s’empara de ses troupes, de fuir avec tant de précipitation, que les Canadiens du brave capitaine Lernoult, qui occupaient un poste jeté en avant pour couvrir le siége, eurent à peine le temps d’être rappelés.[1]Le général Schuyler, trop faible pour résister à l’armée de Burgoyne, et craignant l’arrivée du colonel St.-Léger sur ses derrières, fit brûler la flottille du lac George, évacuer le fort qui en commande la tête, et se retira d’abord à Stillwater sur la rive droite de l’Hudson, et ensuite dans l’île de Van Schaick au confluent de la rivière Mohawk, où il se fortifia.

Le général Burgoyne, désirant poursuivre les ennemis tandis qu’ils étaient encore remplis de terreur, résolut de détacher le colonel Baume avec 500 hommes tant réguliers que Canadiens, sauvages et royalistes américains pour s’avancer dans l’intérieur du pays vers la gauche, ravager les campagnes, relever, par sa présence, le courage des royalistes et en recruter le corps des provinciaux, ramasser

  1. Lettre du colonel St.-Léger au général Burgoyne. — An original, &tc. and corrected account of Burgoyne’s campaign, &tc., par Charles Neilson, Esq.