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LIVRE QUINZIÈME


CHAPITRE I.



QUESTIONS DES SUBSIDES.

1816-1822.

Les dissentions entre la chambre et l’exécutif recommencent après la guerre. — Union des colonies anglaises. — Le général Drummond. — Abus dans le bureau des terres et des postes. — Rejet des accusations contre les juges Sewell et Monk. — Dissolution du parlement. — Sir John Coape Sherbrooke gouverneur. — Il transmet aux ministres un tableau de l’état des esprits en Canada. — Instruction qu’il reçoit. — Le clergé catholique : M. Plessis. — Le juge Sewell. — MM. Uniacke et Marshall. — Situation des finances. — Leur confusion. — Dépenses faites sans appropriation. — Instructions de lord Bathurst. — Droit de voter les subsides. — Le juge Foucher accusé. — Le duc de Richmond remplace Sherbrooke. — Reprise de la question des finances. — Liste civile augmentée demandée pour la vie du roi — Elle est refusée. — Le juge Bedard accusé. — Mort soudaine du duc de Richmond. — Dissolution du parlement. — Le comte de Dalhousie gouverneur. — M. Plessis à Londres. — Ses entrevues avec lord Bathurst. — Les discussions sur la question des finances continuent. — M. Papineau nommé au conseil exécutif. — Refus des subsides. — Division dans le conseil législatif. — Partage des droits de douane avec le Haut-Canada.


La guerre qui venait de finir avait ralenti l’ardeur des dissentions entre l’exécutif et la chambre d’assemblée. La paix faite, sir George Prevost parti, victime de son équité envers les Canadiens plutôt que de ses fautes, les anciennes discordes menacèrent de recommencer. Le bureau colonial parut avoir oublié à l’instant même le zèle de la population pour la défense de la colonie, et il fut presqu’aussitôt question de l’union des deux Canadas, contre laquelle on la savait complètement opposée.

Le général Drummond qui vint remplacer temporairement sir George Prevost, s’occupa des récompenses à donner aux soldats et aux miliciens qui s’étaient distingués. On songea à les payer en terre, et pour cela il fallut recourir à un département où on ne pouvait jeter les yeux sans découvrir les énormes abus qui ne cessaient point de s’y commettre. Les instructions qu’avait envoyées