Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/188

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pérorent et se démènent ; la ville est sens dessus dessous.

Le vieux Hégry en rit de tout son cœur : le coup de pied dans le tertre à fourmis ! Il jure qu’il votera pour moi, car, dit-il, la seule politique acceptable consiste à ne pas faire de politique. Au café de Mme  Angot, au coin de la Place et de la rue de Nimy, il fait, tous les soirs, de la propagande pour moi, avec une ardeur dont on ne le croirait plus capable.

Quant à Tante Lalie, elle est alarmée de ce qu’elle appelle une escaudrie.

— Qu’est-ce que vous allez encore entreprendre là, emm’ fieu ? Ce n’est pas encore assez du Cayaux-Club, du Forkrore (elle n’a jamais pu dire autrement) et des Chasseurs-éclaireurs ? Vous jouez à la balle avec votre santé et vous devriez penser à votre femme ! Roum-doudoum, Gédéon, roumdoudoum !

Roumdoudoum, c’est le Mane, Thecel, Pharès de la bonne Tante Lalie.

Les étudiants de l’école des mines ont tenu un meeting où l’on s’est copieusement engueulé.

L’Organe de Mons fulmine contre les « émasculés de la politique », et en oublie d’embêter les artistes du théâtre ; la Gazette de Mons attend que les journaux de Bruxelles parlent de l’affaire pour leur