Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/117

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se tait et que les couples se désunissent, il y a un silence d’angoisse…

Entre les épaules et les bras nus de ces dames, je manœuvrais d’ailleurs comme une citrouille. J’aurais voulu prendre par les oreilles ces jeunes gens aux nerfs détraqués et leur faire faire une heure de maniement d’armes…

L’image de Valentine — expliquez donc ça ! — ne m’a pas quitté un instant et je m’en voulais de l’avoir conduite dans ce mauvais lieu.

***

Quand je vois, comme encore ce matin, ses frisettes, sa robe écossaise et son grand chapeau Bolivar, il me semble que je n’ai jamais rien vu au monde de plus beau.

Il faut tout de même que je lui parle : faute d’une parole, on meurt sans confession.

Voyez-vous, lorsque je demanderai sa main à Tante Lalie, que celle-ci me réponde : « Il est trop tard : le chat a mangé le lard » ?

Qu’est-ce que je deviendrais ? Non, mais dites-moi : qu’est-ce je deviendrais ?