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mandant l’on buvait un Pommard de derrière les fagots. Douze bouteilles, chacune dans son papier, étaient rangées en ligne sur le buffet : à mesure qu’on en débouchait une, une autre la remplaçait, apportée par un serveur diligent.

C’est du 1904 : j’en ai acheté deux pièces en même temps que le Commandant, disait l’ingénieur Delcuve. Mais sa cave est plus sèche que la mienne ; le vin se fait plus vite chez lui

Comme pelure d’oignon, vous ne trouverez tout de même rien de mieux que mon Richebourg 1867

Et chacun de vanter le vin de France, le vignoble bourguignon que le Belge apprécie mieux que le Français.

Vous pensez qu’avec tous les vins qu’ils avaient pris depuis le porto de midi, les convives avaient tous leur tamponne ! Si quelques buveurs intrépides continuaient à déguster bourgeoisement, la plupart étaient arrivés au stade anarchiste.

Un directeur pensionné de l’enregistrement et des domaines était particulièrement pittoresque : il s’était mis au piano, dans la petite pièce voisine du bureau et, les doigts sur les touches, il prétendait s’accompagner en imitant le chant des oiseaux.

Voici la caille, disait-il.