Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/158

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une minute de flottement ; mais la lecture du prospectus que j’avais rédigé a levé les hésitations.

C’est plutôt une proclamation qu’un prospectus : quand on a comme moi l’esprit militaire, on est poussé, malgré soi, à employer des mots qui entraînent les masses.

Après avoir exposé ce que c’est que le folklore et comment il faut l’appliquer à Mons ; après avoir montré que, pour inventorier les documents du passé, pour les mettre en valeur, bribe par bribe, pavé par pavé, maison par maison, on peut mettre à contribution l’archéologie, la sigillographie, l’héraldique et l’archivistique, le prospectus poursuit ainsi (je cite textuellement ma rédaction) :

Rien de ce qui est folklore ne doit nous être étranger ; pas plus les têtes de pipe Nimy que les bablutes de Cousine Bébelle, pas plus les frustes blocs de pierre de la Tour Aubron (construction cyclopéenne ; voir Trouillet : La rue Terre-du-Prince à travers les âges) que la préparation des couilles de Suisse.

Étendre notre aire d’investigation, magnifier les agobies de la Tradition, étudier l’infime à travers le grand et le grand à travers l’infime, ressusciter le souvenir des fastes et des petites joies de la Cité, tel est le but que nous poursuivrons avec ardeur.