Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/187

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quand je lui parlerai de la rue de la Grande-Triperie ou Notre-Dame-de-Bon-Air. La R. P. et le quorum, je m’en fous : ce qu’il me faut, c’est qu’il y ait à la Ducasse, du savon pour graisser les… ailes du Dragon !

Tout le monde approuva ; ils me bistoquèrent préventivement jusqu’à 10 heures du soir ; mais — la plus belle pomme a son ver — quand Thomassin déposa le texte d’un ordre du jour par lequel le Cayaux-Club s’engageait à voter pour moi, il y eut des réserves, légitimes peut-être, car plusieurs membres du Cercle occupent des fonctions publiques ne leur permettant pas de forfaire à leurs opinions politiques affichées.

Je n’en ai pas moins foi, maintenant, dans mes destinées. À l’aube d’un règne orienté vers les arts, il y a place à la Chambre pour un représentant de l’art populaire.

Quand, rentré chez moi, j’ai raconté à Valentine la séance dont je sortais, elle m’a sauté au cou.

Et la soirée fut digne d’une journée commencée sur un si aimable pressentiment.

***

Tous ceux qui, à Mons, s’occupent de politique sont abasourdis par ma candidature ; ils s’agitent,